Journal de bord – n°05

Du 21 octobre au 24 novembre 2019 – de Constitucion à Entre Lagos

Lundi 21 octobre : Constitucion – Chanco (61 km)
L’étape la plus dur jusqu’à maintenant. Dans l’ordre : dénivelés monstrueux, travaux sur tout le parcours avec beaucoup de poussière et circulation, énorme vent de face dès la descente et difficile de s’arrêter le long du parcours, finalement on trouve un spot surplombant l’océan mais en plein vent. On dort dans une pension tenue par un vieux envahissant qui veut nous vendre des gâteaux. La chambre est flippante avec sa statue de la sainte cène mais on a droit a une couverture chauffante. Pour le repas c’est assez compliqué et dans ces cas-là on n’est pas difficiles : comida rapida con dos completos par favor !

Mardi 22 octobre : Chanco – Curanipe (20 km)
Toute petite étape tranquille, Carine prend Touftouf et on avance tranquillement en se reposant presque. Petite difficulté avec une ascension assez raide, Carine pousse et Paride l’aide. Camping fermé, on se replie dans une pension (la seule ouverte). Chambre trop petite mais avec un balcon pour faire sécher le linge fraichement lavé (à la main).

Mercredi 23 octobre : Curanipe – Buchupureo (28 km)
Plusieurs montées pas trop difficiles, après la première on retrouve notre « ami » argentin et on fait un bout d’étape (et le repas) avec lui. On se sépare un peu plus loin. Pour dormir, on trouve un assez joli camping désert à l’accueil très sympathique. C’est assez difficile de payer quand t’as pas de cash mais finalement le responsable du terminal à carte de crédit débarque. On se fait un joli feu pour se réchauffer. Le réveil est assez froid et le ciel est couvert, départ difficile.

Jeudi 24 octobre : Buchupureo – Cobquecura (12 km)
Toute petite étape avec une petite montée au début qui nous offre une magnifique vue sur l’océan. A midi, on s’arrête pour retirer des sous et acheter de quoi manger. Suite à une dispute, on décide d’arrêter le trajet et de dormir sur place. La chambre est énorme et située dans un bâtiment historique avec cour intérieure. La salle de bain (voir la baignoire) est plus grande que la plupart des autres chambres qu’on a eu. Il fait cru dans la chambre mais il y a un chauffage d’appoint. Pour la première fois, Faustine dort dans un vrai lit et toute seule !

Vendredi 25 octobre : Cobquecura – Quirihue (36 km)
On commence la journée avec une assez longue montée en sortant du village, s’ensuit une descente qui n’en n’est pas vraiment une. Après la première vraie descente (pointe à plus de 70 km/h avec Touftouf !) on attaque une autre montée et on redescend avant de retrouver des faux-plats. Bel hôtel au centre-ville avec chauffage et eau chaude (qui arrive après 5 minutes). On profite de la petite alcôve vitrée pour travailler le soir.

Samedi 26 octobre : Quirihue – San Nicolas (49 km)
On commence par une descente et rapidement on tombe sur des faux-plats. Une suite de petites montées et descentes agrémentées d’un bel orage qui nous détrempe complètement. On a grillé une bonne petite saucisse dans un parc à midi après avoir longuement discuté avec un « bomberos ». On dort dans une pension du centre ville après être arrivés sous le déluge et n’avoir pas pu trouver un endroit sec où poser notre tente. La chambre est petite, on a une douche chaude, rien de spécial mais une grande cuisine – coin à manger à disposition.

Dimanche 27 octobre : San Nicolas – Chillan (26 km)
Trajet sans trop d’intérêt. On part tard (12h15) et on mange super tard à Chillan. On a décidé le matin de raccourcir le trajet pour pouvoir faire des lessives (tout est mouillé de la veille), raté, ça attendra encore ! On trouve un chouette hôtel très proche du centre et pas trop cher. Typologie assez marrante, on est dans une cour intérieure avec accès pour véhicules. Chaque chambre a une place abritée pour les voitures, très pratique pour nos vélos qui sont à portée de main. On passe une partie de la soirée dehors à profiter en mangeant des chips et des Frac ! On a assisté à une manifestation assez bon enfant, en queue de cortège, on trouve des blaireaux qui font des burns avec leurs voitures pourries tunnées !

Lundi 28 octobre : Chillan – El Carmen (43 km)
Trajet relativement tranquille et pas très intéressant. Grosses rafales de vent mais pour une fois dans le dos. Paride a une énorme (la plus grosse) allergie, certainement rhume des foins. On dort chez l’habitant (couchsurfing). Une famille très très sympathique chez qui on profite pour faire une énorme lessive, partager un repas et un verre de vin ou bière devant la télé en soirée. La fille qui nous héberge chez ses parents a voyagé en France quelques mois et a travaillé proche de Chamonix. Notre point commun ? Personne ne travaille ! Nous on a tout quitté et pour eux tout est un peu compliqué, on se marre bien quand même !

Mardi 29 octobre : El Carmen – Huepil (54 km)
Trajet relativement monotone, Paride croit qu’il n’a pas de jambes mais on se rend compte à la fin de l’étape qu’un pneu de Touftouf est à plat ! On passe la barre des 2000km et on fête ça avec des nouilles (entre les gouttes). La fin est laborieuse à cause du pneu et on arrive juste avant l’averse pour boire un café au chaud. On dort dans une charmante demeure en piteux état. Il fait cru mais heureusement on a un minuscule chauffage d’appoint pour la chambre. A notre arrivée, on profite pour réparer deux chambres à air de Touftouf. Il y a une charmante piscine en piteux état dehors mais la pluie nous a assez mouillés …

Mercredi 30 et jeudi 31 octobre : Huepil – Los Angeles (65 km)
Pas grand chose à dire sur l’étape, les paysages ne sont pas trop intéressant et on suit un axe assez important. Heureusement on a le vent favorable et un faux-plat descendant. On passe deux nuit chez un couchsurfer qui nous offre l’hébergement dans un dôme perdu au milieu de la campagne à 1h de vélo de a ville. L’endroit est bucolique et atypique malgré la fraicheur de la nuit (mal isolé) et l’accès très difficile (route en terre remplie de cailloux et très dure). On fait tout de même plus de deux heures de vélos en tout pour faire l’aller-retour en ville. On profite un peu de notre soirée dans le dôme pour cuisiner un petit plat.

Vendredi 1er novembre : Los Angeles – Renaico (36 km)
Au réveil, on attend la fin de l’averse avant de partir (le toit n’est pas étanche et il n’y a pas de mur …). On part enfin en début d’après-midi après la pluie. Le vent est dans le dos mais de 3/4 les paysages sont un peu plus intéressant sans être très intéressants toutefois. On est arrivé en Araucanie, la région des Mapuches. On trouve une chambre dans un petit hôtel vers le centre. Pas grand, pas beau mais pas trop moche ni trop cher. On y dort très bien et Faustine se réveille à 9h30 !

Samedi 2 novembre : Renaico – Angol (22 km)
Matinée très sympathique et paysages assez chouettes. Après une bonne pause repas on se prend un bon vent de face dans des paysages de plus en plus beaux. L’arrivée dans la ville est assez longue mais sur une piste cyclable. On décide de fêter notre anniversaire de couple (en se trompant d’un jour). L’hôtel de luxe est trop luxueux, le restaurant classe ne l’est pas du tout. Bref, on dort dans une pension assez correcte et on s’est rattrapés dans un petit bar avec une bonne grosse bière en plus et des empanadas !

Dimanche 3 novembre : Angol – Los Sauces (41 km)
On commence par un aller-retour de 6km pour retourner chercher le bâton que Carine a oublié (il sert de pied pour le vélo). Assez petite étape le long de la route du bois. Beaucoup de camions et surtout un vent de face pendant plus de 20km. Première pause après 8km seulement. On est contents d’arriver enfin ! On peine à trouver un logement mais on tombe finalement sur une pension assez chouette avec une grande chambre. On y mange le soir assez bien. En arrivant dans la ville, on rencontre une petite famille avec des parents de notre âge qui finiront par nous inviter chez eux à Temuco et nous offrent de quoi manger et boire (ils nous ont acheté un gros jus de fruit, des chips et des biscuits !).

Lundi 4 novembre : Los Sauces – Traiguen (38 km)
Trajet très valloné avec une ligne droite interminable de 10km. Les paysages commencent à être très beaux et la route n’est pas trop fréquentée. Pension du centre ville assez vieillotte et plutôt mal en point mais pas trop chère, bien située et très spacieuse. La ville est assez agréable et les températures montent gentiment. Le matin du départ, on ne trouve personne et on décide de partir sans payer ! On est vite rattrapés sur la route par les propriétaires à qui on règle (honteusement) la note.

Mardi 5 novembre : Traiguen – Cholchol (55 km)
Très longue étape avec deux grosses ascensions. A midi, on mange à Galverino et, éprouvés, on hésite à y dormir. Etant donné l’heure et la petite taille du village, on décide continuer notre route en s’attaquant directement à la plus difficile montée de la journée. La suite du parcours est un faux-plat descendant avec des jambes éprouvées et un vent facial. Le moral prend une claque magistrale mais le couple se serre les coudes et on termine l’étape avec une esquisse de sourire dans une place de jeux avec des doboggans ! Charmante pension en ville avec une grande pièce et un lit supplémentaire. On a de la place et on profite pour aller faire les courses dans le supermarché de l’autre côté de la route pour se cuisiner un bon petit repas réparateur après cette longue et difficile étape. Les propriétaires sont adorables et le matelas frise la perfection !

Mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8 novembre : Cholchol – Temuco (41 km)
On commence par une montée en début d’étape mais la journée sera courte et l’ascension se fait sans trop de peine. La suite est un faux-plat descendant agréable. L’arrivée en ville avec la circulation et les camions est un peu plus difficile. On s’attaque même à des bosses citadines semblables à celles de San Francisco ! Arrivés trop tôt, on profite des places de jeux et d’un petit en-cas en ville. On fait un saut à la place des armes où on se retrouve pris en pleine manifestation qui dégénère presque. Les manifestants se mettent à courir vers nous, on s’arrache de la place et les militaires la quadrillent toutes sirènes hurlantes. Rien de dangereux au final mais on est quitte pour une belle frayeur. On file se réfugier dans le quartier résidentiel ! On arrive chez Caroline et Daniel (et leur petit Juan-Pablo). Comme d’habitude, les chiliens sont super accueillants ! On dort dans leur chambre et ils ont tout chamboulé la maison pour pouvoir nous accueillir (Daniel dans la chambre du petit, la maman dort avec le petit et la grand-maman dans la chambre du bas). Ils nous avouent ne jamais avoir accueilli d’étranger chez eux. Si on a bien compris, elle a accepté de le faire pour Faustine (pour qu’elle dorme bien, mange bien et soit en sécurité), Daniel lui a poussé sa femme à nous accueillir pour en savoir plus sur nous (il est un peu fasciné et on suppose qu’il aimerait faire bouger sa femme qui protège un peu trop le petit). On passe la journée entre la maison et les places de jeux du quartier résidentiel. On profite pour planifier la suite pendant la sieste de Faustine et ensuite Paride s’attaque au service des 2000km de Trevor ! On passe les soirées avec eux qui nous posent beaucoup de questions sur nous et notre voyage avec Faustine. On boit de la bière et on découvre que Daniel et Paride sont cousins 😀 Petite virée shopping en ville et on profite également pour nettoyer Simone, Touftouf et Trevor. Faustine a été adorable en ville et sur les places de jeux mais refuse la sieste en rentrant. On repart faire quelques achats et quelques cadeaux pour nos hébergeurs (Faustine s’endort après 3 minutes dans Touftouf).

Samedi 9 novembre : Temuco – Pitrufquen (47 km)
On sort de la ville puis on longe la Ruta 5 sur la voie de service. Ensuite on fait un détour (plus de voie de service) dans des petits hameaux. Le début du parcours est assez sympathique et on fait une petite pause dans une cour d’école fermée avec des jeux pour enfants. La suite est terrifiante, c’est le pire revêtement qu’on a eu (et de loin). Du « ripio », c’est à dire de la terre avec beaucoup trop de gros galets. Paride pète littéralement les plombs à cause de la fatigue et de l’énervement. En arrivant à Pitrufquen, on prend un autre axe secondaire qui évite la Ruta 5 et cette fois-ci c’est un pont qui manque … Paride traverse le pont « autoroutier » avec Touftouf vide et Carine prend le trottoir avec Faustine et Simone. Il aura fallu déposer les sacoches pour soulever le vélo et le passer par-dessus la glissière de sécurité, idem avec Touftouf ! En arrivant on regrette presque d’avoir à socialiser avec des couchsurfeurs. On met très vite de côté nos quasi regrets pour profiter à fond des cette famille super sympathique, un peu folle et qui aime bien vivre. Dans la maison, il y a Fernando qui nous héberge et sa maman, sa femme et son fils (qui ne dorment pas là normalement), l’oncle rigolo qui cuisine allègrement, la grand-maman complètement allumée et très drôle (la première chauffeuse de taxi de Pitrufquen) et aussi (on suppose) la tante et la cousine. Bref, on sait pas trop qui est qui mais on s’amuse bien. Au menu, Asado de boeuf et poulet agrémenté d’oignons, tomates et ail. Pour accompagner le tout et hormis la bonne humeur, on arrose le tout de quelques bières et bouteilles de vin. On finit quand même par se coucher (à 3h du matin). 7h30 Faustine a assez dormi …

Dimanche 10 novembre : Pitrufquen – Villarica (62 km)
On attaque la journée avec un beau soleil et une belle gueule de bois ! Au programme, une jolie balade sur une route secondaire sinueuse et plus sure mais très très vallonée. Les paysages sont très beaux nonobstant l’envie de vomir. La bonne humeur persiste malgré tout mais les dernières kilomètres sont quand même très éprouvants, on a l’impression qu’on n’arrivera jamais. On est accueillis chez un troisième couple de couchsurfeurs en trois jours. Ils ont une petite fille d’un peu plus d’un an qui mord ! Ils sont très gentils avec nous mais on est très fatigués et on ne profite pas trop de la soirée. Le lendemain, ils travaillent les deux et partent en nous laissant la maison pour nous tous seuls. On aura très bien dormi et la maison est très confortable. A tel point qu’on retournera chez eux après Pucon.

Lundi 11 et mardi 12 novembre : Villarica – Pucon (27 km)
Sur le papier (ou plutôt, sur les pixels), le trajet du jour a l’air sympa et longe un lac avec en point de mire un volcan. Sur le goudron (en mauvais état), le ressenti est un peu différent. La route est passablement fréquentée et les gens sont pressés. On avance relativement vite malgré les montées et descentes incessantes. On arrive assez tôt à Pucon où on profiter pour se reposer … On se décide pour un hostal tenu par un néo-zélandais et un allemand et qui à l’air très sympa et atypique. Pas grand chose à faire dans Pucon, les gens profitent pour aller faire des excursions la journée. Pas grave, on va manger tranquillement puis déambuler dans la ville sans but précis. Faustine est très fatiguée des jours précédents et du coup autant irritable (et pénible). Le soir il y a un barbecue d’organisé à l’hôtel, c’est plutôt sympa. On profite pour partager nos voyages avec les autres résidents (tous assez jeunes sauf un australien). Pas grand chose a faire avec un petit enfant dans une région où les activités sportives sont nombreuses. On passe une journée assez tranquille ensemble et on se fait un super restaurant Uruguayen le soir (filet mignon au grill).

Mercredi 13 novembre : Pucon – Villarica (24 km)
Oui, c’est plus court le retour que l’aller, surtout quand tu ne te trompes plus d’itinéraire ! Le trajet retour a été bien plus agréable qu’on ne le pensait. On s’attendait à un court trajet difficile mais il y a eu moins de circulation et le repos de la veille nous permis d’avaler les kilomètres bien plus rapidement. On retrouve la famille qui nous a hébergés il y a deux jours. Lui est à Temuco et rentrera le lendemain matin. On passe une soirée tranquille, les petites jouent ensemble sans se mordre et on profite pour faire une lessive.

Jeudi 14 novembre : Villarica – Licanray (26 km)
Petite étape pour éviter d’aller directement à Panguipulli. La montée est assez jolie dans la forêt et pas trop raide. La suite est une succession de petites montées et descentes avant d’attaquer la descente vers la fin de l’étape. On arrive assez tôt et on profite du parc, de l’animation (commémoration de la mort d’un Mapuche tué par des carabiniers l’année passée) et d’un petit détour par le bord du joli lac. On trouve un hébergement par une succession de personnes. On avait abordé une dame dans la rue, sa fille nous emmène voir une dame qui appelle a son tour son fils. Le logement est correct mais petit. C’est une ville très touristique mais on est un peu tôt dans la saison. On mange des burgers encore ☹️ avec une bière encore 😀 et on se couche tôt en prévision de la journée de pluie qui nous attend. Juste après le repas on a droit à une belle gamelle de Faustine qui s’écorche salement le nez.

Vendredi 15 novembre : Licanray – Panguipulli (34 km)
C’est une étape pas trop longue qui nous attend. On tarde à partir en espérant une accalmie d’averses. Pour finir on décide d’y aller et d’accepter d’être mouillés tout de suite. On aura eu droit à la pluie presque tout le long du parcours. Le parcours est censé être beau mais on n’en profite pas trop. Parcours valloné et peu fréquenté. Etape difficile pour Paride qui arrive fatigué. On dort dans un hostal proche du centre. Les prix sont assez élevés mais la propriétaire (qui y vit seule) est très sympa. On se promène un peu, boit un petit apéro et on rentre préparer une bonne soupe avant de coucher Faustine. Elle était fatiguée et assez pénible toute la journée.

Samedi 16 et dimanche 17 novembre : Panguipulli – Los Lagos (58 km)
Très jolie étape mais assez longue et plutôt difficile. Paride râle beaucoup mais il a fini par avouer à Carine qu’il a pris du plaisir, le bougon. Les relais marchent bien sur les faux-plats. La pause repas a été bénéfique et on a profité pour accrocher un nouveau drapeau sur Touftouf (Chili). Los Lagos c’est Sion en pire. On prend une chambre correcte dans une pension. Vieillote et bringuebalante mais spacieuse (et un peu en pente). On profite pour faire des courses et aller au restaurant. L’ambiance est chouette et la décoration soignée. On mange plutôt moins mal qu’ailleurs et on s’enfile 3 bières. On rentre saouls et heureux. Journée pluvieuse, on déjeune dans la chambre, on fait des courses, une lessive et un bain pour Faustine. Après un deuxième repas dans la chambre on profite de l’accalmie pour sortir prendre l’air au parc, prendre un goûter et boire quelques bières. On rentre à l’hôtel pour le 3ème repas en chambre et on couche Faustine. On profite du hall et des canapés pour travailler un peu : réseaux sociaux, vidéo, administratif et comptabilité.

Lundi 18 novembre : Los Lagos – Futrono (56 km)
Le trajet du jour est un faux-plat montant très long. Quand je dis très long c’est 3 énormes lignes droites dont la plus longue mesure près de 15km ! On se pose près d’une jolie petite rivière pour la pause de midi.  La fin du parcours est valloné et on arrive en descente dans la charmante ville de Futrono. Le faux-plat et la monotonie des beaux paysages répétitifs sont assez dur pour Paride qui n’a aucune inertie avec Touftouf. Ce soir on dort chez Cristian. Un architecte originaire de l’île de Chiloe. Il est super sympa et sa petite maison très très charmante. Il nous abandonne rapidement pour son cours de yoga et on finit la soirée ensemble après avoir cuisiné un bon couscous. On boit une bière ensemble, pour l’anecdote, ça faisait une année qu’il ne buvait plus … On a honte, il ne nous en veut pas mais ne finit pas sa bière 😁.

Mardi 19 novembre : Futrono – Lago Ranco (48 km)
On part pour une étape sans connaître la destination. Il y a deux alternatives, la première raisonnable mais se termine dans un minuscule village et la deuxième beaucoup moins mais nous permet de s’arrêter dans un beau village touristique de bord de lac. On n’est pas raisonnables malgré les douleurs de genou et la fatigue excessive de Paride. On tombe sur un très charmant hostal avec vue sur le lac. Le prix des chambres est beaucoup trop élevé mais Carine négocie un rabais de 50 %. Le tourisme au Chili souffre de la situation politique actuelle et nous permet régulièrement de négocier les prix. On file faire des courses et on profite de leur cuisine pour préparer des bonnes pâtes. Une fois Faustine couchée, on travailler sur la suite des étapes et les comptes-rendus des jours précédents.

Mercredi 20 novembre : Lago Ranco – Rio Bueno (47 km)
Trajet relativement monotone mais très ensoleillé et assez chaud. La route est assez correcte malgré la circulation et on a même droit à quelques pistes cyclables. Après le repas de midi, Faustine enchaine les crises et nous teste. Ça exaspère Paride et il finit l’étape en roulant (plus vite) avec les pleurs de Faustine. Logement au prix plus que correct et très bien situé. La chambre est spacieuse et calme (cour arrière). Ils se vantent d’être présent depuis les années 60. Ils ont raison et ça se voit, c’est resté dans son jus ! On prend un petit apéro avant d’aller faire quelques courses et on retourne manger dans la chambre. Note pour plus tard, les empanadas froides c’est pas terrible !

Jeudi 21 novembre : Rio Bueno – Osorno (46 km)
Tracer l’itinéraire du jour a été la première épreuve ! On se décide pour un petit détour au départ avant de se rabattre sur la Ruta 5 (autoroute). Pas trop le choix, c’est un peu la seule route (goudronnée) qui mène à Osorno. Au final c’est moins pire que prévu, on a pas mal de kilomètres de routes de service. L’arrivée en ville est assez compliquée et on a droit à une dernière belle montée très raide. Ce soir on dort dans une drôle de famille de couchsurfeurs (assez sympas). On est accueillis par la mère, qui nous délaisse dans son salon avant de revenir brièvement avec un jus de fruit. Le père débarque et disparait quasiment aussitôt. Pour finir ils viennent nous chercher : le repas est prêt ! Ils sont un peu fous et assez drôles (surtout le papa). Plus tard, le fiston débarque du travail avec des amis et ils se grillent allègrement un joint dans le salon avec le papa qui ne fumera pas ce soir ! On voulait y rester 2 jours avant d’attaquer l’ascension et la frontière mais l’allergie aux chats de Paride en a décidé autrement !

Vendredi 22 au dimanche 24 novembre : Osorno – Entre Lagos (53 km)
Trajet relativement long et plutôt plat malgré le faux-plat montant. La première moitié s’avale facilement, il fait beau et chaud. On s’arrête manger et à peine repartis on se tape des travaux avec des camions, des gros galets et beaucoup de poussière. Heureusement ça ne dure que 26 km !!! Sur conseil de locaux, on se décide pour un petit hostal bien sympa avec une chambre correcte et un grand espace pour travailler ou manger. On prend un repas dehors et on retourne se reposer assez fatigués de cette longue étape (et de l’enchainement effréné de ces derniers jours). Le lendemain, on sort profiter de la place de jeux mais on n’exploite pas tous les toboggans. Les plus hauts culminent à une hauteur de plus de 6m ! Après avoir manger des empanadas (chaudes) dehors, on rentre pour la sieste et on tombe sur un couple de cycliste qu’on aborde. Des suisses (de Lucerne) ! Ils décident de dormirent dans le même hostal que nous et on se fait une super bouffe le soir tous ensemble et arrosée dune bonne bouteille de rouge. On n’a pas eu assez de repos, on prolonge le séjour. Faustine n’a pas eu assez de « bobogans », on y retourne malgré le vent tempétueux … On profite de l’espace à disposition pour prendre notre repas du midi et on travaille sur la suite du parcours ainsi qu’un peu d’administratif. Le soir, on se fait un dernier repas avec nos amis lucernois.


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