Du 1er au 20 mars 2020 – de Monte Hermoso à Buenos Aires
Dimanche 1er mars : Monte Hermoso – Coronel Dorrego (39 km)
On part rejoindre la Ruta 3 mais avant ça 25 km nous attendent. C’est dimanche et il fait très très chaud. Tous les argentins du monde vont à Monte Hermoso ! En rejoignant la Ruta 3, on profite des arbres et surtout de leurs ombres pour faire notre pause de midi, canicule. Il ne reste que 8 km à l’étape et ils sont assez vite avalés. Arrivés sur la place du village, Faustine se rafraîchit dans un seau et une très gentille dame nous offre deux grosses pommes et une boisson fraiche (elle nous a aperçus depuis chez elle).
On se met en quête d’un hôtel, il n’y en a que deux et on choisit le premier après avoir vu le deuxième. On passe deux bonnes heures dans la chambre une fois douchés et rafraichis, avant de ressortir en ville pour la bière et le repas. L’hôtel n’est ni bon ni mauvais mais plutôt bien quand même. On a pu garer nos vélos dans un parking fermé à l’arrière.
Lundi 2 mars : Coronel Dorrego – Aparicio (45 km)
On espérait partir plus tôt que d’habitude étant donné la journée caniculaire. On réussit à mettre les voiles à 10h (ce qui est très bien pour nous). Au vu de la température annoncée, 35 degrés, on aimerait faire 60 km pour rejoindre un spot sauvage au bord d’une rivière. On n’avait pas vu qu’ils annonçaient un très fort vent de face avec des rafales à 55 km/h. Après avoir roulé deux heures, on fait notre pause de midi. Il fait de plus en plus chaud et le vent ne se calme pas. On décide donc d’écourter l’étape du jour et on se dirige vers un village en retrait de la route. 4 km de ripio avec le vent en pleine face c’est pas facile du tout ! Le village est minuscule mais très charmant. On passe un moment au frais dans la garderie du village et Faustine prend le goûter avec ses nouveaux petits copains du jour. En discutant avec les éducatrices, on finit par appeler la police pour avoir l’autorisation de dormir sur la place du village.
C’est une grande place verte déserte et plate avec des arbres. On se positionne de manière à éviter les premiers rayons de soleils et on fait quelques aller-retour chez une éducatrice pour se fournir en eau potable. La soirée est très tranquille, on commence par se laver plus ou moins pendant que Faustine joue toute seule à la balançoire (comme une grande). Pendant le repas, l’éducatrice vient nous rendre visite avec son mari et ses enfants. Ils sont adorables et nous posent beaucoup de questions sur notre voyage (et sur le chocolat suisse). La température du soir est assez agréable et malgré les moustiques virulents, on passe une bonne soirée et une excellente nuit.
Mardi 3 mars : Aparicio – Micaela Cascallares (48 km)
Aujourd’hui on pense partir pour une petite étape. Après avoir raccourci l’étape de la veille, on reprend la route pour rejoindre le spot au bord de la rivière et ses cascades. Les 28 kilomètres sont très vite avalés (moyenne de 17 km/h) mais la désillusion à notre arrivée est très grande. Il y a énormément de déchets par terre, l’eau de la rivière n’a pas du tout l’air potable (contrairement à ce que les gens nous ont dit). Il est l’heure de manger, on s’installe à l’ombre et étudions les possibilités. La décision est prise, on fera 20 kilomètres de plus pour rejoindre un petit village. La deuxième partie est beaucoup plus difficile, le vent est plus fort que le matin et on subit le plat montant avec les températures caniculaires encore une fois. La moyenne chute drastiquement sur la deuxième partie, 12 km/h. Paride est très fatigué, il a beau avoir des origines latines, il supporte mal la chaleur !
En arrivant on fait un petit tour du village quasi désert. Deux personnes s’approchent de nous pour discuter. Ils nous indiquent un petit coin pour camper avec une table et de l’ombre avant de nous offrir une bouteille d’eau très fraiche. L’emplacement est très chouette et on a accès à de l’eau potable. En préparant le repas, le délégué du village vient nous rendre visite. Il est très gentil et on discute beaucoup ensemble. Soucieux de nous trouver un bon hébergement pour notre prochaine étape, il part passer quelques coups de fil avant de revenir nous voir. On a notre contact pour la prochaine halte. Non content de nous aider pour notre prochain logement, il nous offre un jus de fruit frais, un paquet de biscuits, un tas de bonbons et du spray anti-moustique pour Faustine ! Les argentins sont incroyablement gentils, c’est tellement fou et agréable. En repartant, il nous transmet son numéro de téléphone en précisant qu’il est à disposition toute la nuit pour quelque besoin que ce soit ! Avant de se coucher, Faustine profite de la place de jeu et de la fraicheur du soir.
Mercredi 4 au vendredi 6 mars : Micaela Cascallares – Tres Arroyos (26 km)
Trajet complètement plat et dans tous les sens du terme. Relativement plat et court, paysages monotones et vierges, moins chaud que la veille et moins de vent également. Rien de génial mais rien de pire non plus.
Après avoir mangé sur la place du centre ville, on appelle notre contact pour l’hébergement. Elle nous propose une cabaña bon marche qu’on accepte. La cabaña n’est pas trop mal située mais on comprend pourquoi elle n’est pas si chère. C’est une très charmante maison en piteux état. Peu importe ça fera l’affaire et le jardin est assez chouette. Tout le monde se lave avant de partir en ville pour un repérage, un apéro et des courses pour le repas du soir qu’on prendra « chez nous ».
Jeudi, le but de la journée est d’offrir (encore) des nouveau pneus à Touftouf. On en profite pour acheter des démonte-pneus (on en a cassé deux) et une pompe à pied. Pendant la sieste de Faustine, on se rend compte qu’on ne peut plus charger l’ordinateur, le problème vient certainement du réseau électrique de la maison. En fin d’après-midi, on part acheter des nouvelles baskets à Carine qui a tué les siennes. Faustine a été sage, on décide de se délecter avec des bonnes glaces et on profitera pour charger l’ordinateur. La glace est excellente et l’ordinateur ne charge pas ! En début de soirée, on fait les touristes en déambulant à la fête du blé ! C’est gigantesque et ils vendent de tout, vraiment de tout. On se contente de bières et burgers !
Vendredi, la mission du jour est de comprendre le problème de l’ordinateur. On a compris et c’est la merde ! Le transformateur a lâché et il faut en commander un nouveau mais on ne sait pas où ni où se le faire livrer … Dépités, on part faire des courses pour le repas et la suite du voyage et on poireaute 1/2 heure à la caisse pour payer (tout est lent ici, très lent). On veut se faire du bien cette fin d’après-midi, on ira boire l’apéro et manger à la fête sans se prendre la tête. Il faut juste penser à retirer de l’argent et mettre du crédit sur nos téléphones. Ces tâches banales et quasi quotidiennes ne nous prennent pas plus d’une heure … Les bières sont les bienvenues et on varie les repas en mangeant de la pizza ! Malgré les soucis de la journée, on passe une excellente soirée et Faustine danse comme une petite folle !
Samedi 7 mars : Tres Arroyos – Orense (74 km)
La journée s’annonce très très bien ! Ciel couvert donc pas trop chaud, vent de dos sur un faux-plat descendant pour arriver dans un petit village. Les 50 km sont trop vite avalés ! On y fera la pause de midi avant d’enchaîner avec 20 km de plus ! On est littéralement portés par le vent sur des routes désertes.
Arrivés à destination, on va discuter au poste de police pour pouvoir planter la tente. Il y a deux alternatives : les pompiers ou le curé. Les pompiers, eux, aident leur prochain ! On a un bel emplacement sur une belle pelouse contre le bâtiment des pompiers avec un accès à l’eau potable. Il ne nous en fait pas plus pour être heureux ! En début de soirée on reçoit la visite d’un pompier et de sa femme. Ses collègues l’ont averti de notre présence et le couple était très désireux de nous rencontrer. Ce sont également des cyclo-voyageurs !
Dimanche 8 mars : Orense – Energia (42 km)
Trajet complètement plat et inintéressant, le vent est plus ou moins favorable et c’est un des seuls points positifs. On ne peut pas non plus vraiment se plaindre, c’est un itinéraire secondaire très peu fréquenté pour pas dire désert.
On arrive dans un tout petit hameau de 100 habitants. Par chance ils ont une petite place engazonnée avec des jeux pour enfants qui est suffisamment grande pour qu’on s’y installe. Rapidement, on fait connaissance avec des voisins adorables qui nous donnent leur code wifi et nous demande si on a besoin de quelque chose. On passe un moment agréable à échanger avec eux avant de rentrer préparer le repas. L’humidité s’installe et on file s’abriter dans la tente à 21h pour terminer la soirée. On frappe à la tente, c’est d’autres voisins qui nous amènent une pizza qu’ils viennent de préparer pour nous ! Comme on a déjà mangé, on la prendra demain pour notre repas de midi. Les argentins sont vraiment incroyables !
Lundi 9 au vendredi 13 mars : Energia – Necochea (59 km)
En préparant le petit-déjeuner, la voisine nous amène la pizza ainsi qu’un gâteau pour le petit-déjeuner ! La journée commence bien. Le trajet du jour est assez long, rectiligne et pas super interessant. On a droit à un petit vent de face mais on attaque bien la journée avant que le vent ne durcisse et on réussit à garder une moyenne honorable. Ça n’est pas notre but d’atteindre des vitesses moyennes élevées mais quand les trajets sont inintéressants on est contents de pouvoir accélérer pour arriver plus vite. On trouve un bel endroit pour manger notre pizza et une part de gâteau avant d’attaquer la suite. Une succession de petite forêts nous coupent par moments du vent. Avant de traverser la grande ville on fait une deuxième pause goûter. La traversée est longue mais pas trop difficile, il n’y a pas énormément de circulation. Paride est encore assez en forme et mène tout la famille à bon port !
Carine nous a repéré un grand camping au bord de l’océan. On hésite un peu avant de craquer pour une cabaña tout confort. On aime bien ce luxe ! Les femmes de ménage n’ont pas encore terminé les nettoyages, pas grave, c’est l’heure de l’apéro qu’on prendra assis par terre. Après s’être installés et avoir pris nos marques, il est l’heure du repas. On décide d’essayer le food-truck et ses burgers, c’est exquis ! Encore une petite bière au calme une fois Faustine couchée avant de profiter d’un repos largement mérité !
Mardi après le petit-déjeuner, on va se balader au bord de l’océan. Il y a de grosses vagues et, malgré le soleil, il fait un peu frais. On ne se baignera pas mais on profite de jouer dans le sable. Papa s’amuse plus que Faustine en écrivant dans le sable ! L’après-midi on décide d’aller faire un tour en ville et de manger une bonne petite glace avant d’acheter le repas du soir : des empanadas.
Mercredi il fait gris, Paride à mal dormi et reste se reposer pendant que Faustine accompagne maman aux balançoires. L’après-midi on profite pour faire nos courses en ville et on reste y manger le soir. On pensait partir le lendemain mais on décide finalement d’attendre deux jour de plus a cause de la météo défavorable (vent de face alors qu’une grosse étape nous attend).
Jeudi, on profite de cette magnifique journée pour aller à la plage et jouer dans le sable comme des gamins, Faustine aussi. L’après-midi et après la sieste, on va se rafraîchir à la piscine du camping. Pour bien terminer cette belle journée, on décide de manger sur la terrasse du food-truck. Ils ont d’excellentes bières artisanales et la viande est tout autant exquise. Ils sont amoureux de Faustine, ce qui nous vaut des frites gratuites en plus et une montagne de viande offerte pour le lendemain !
Vendredi, on est quasiment prêts à partir, la gérante du camping vient nous voir et nous propose de rester une nuit de plus à cause de la pluie. Elle précise qu’elle nous offre la nuit supplémentaire. Ça ne se refuse pas ! On profite de la piscine du camping avant d’aller faire un tour en ville et rentrer pour le repas du soir.
Samedi 14 mars : Necochea – Paraje San José (69 km)
Ça y est, on part de Necochea. Le vent a tourné et il est plus que favorable. Poussés par le vent, on avale très vite les 40 premiers kilomètres avant de faire notre pause de midi. Après avoir bien mangé, on reprend la route et on continue à vive allure jusqu’à notre halte du jour. C’est un « paraje », en gros il n’y a ps grand chose mais quand même un petit commerce où on pourra se fournir en eau potable et en bière.
Après avoir lutté avec le vent pour monter la tente on profite de la fin de journée avec un apéro fourni en chips et bière. Il n’a pas l’air de faire trop froid et on a choisi un emplacement plat et à l’abri des regards. Après avoir couché Faustine, on profite de la soirée en regardant les étoiles et les satellites.
Dimanche 15 mars : Paraje San José – Miramar (36 km)
Petite étape aujourd’hui, on a bien fait d’avancer plus la veille étant donné que le vent tourne. Rapidement on quitte la route principale pour prendre la direction du Sud et de l’océan. Le vent est de face mais n’est pas trop fort. Arrivés en ville on se dirige vers la place du centre pour que Faustine se dépense sur les balançoires et toboggans et nous permettre de trouver un logement.
Carine nous dégote un appartement pas trop cher, on s’y dirige et attendons les propriétaires. Ils nous annoncent qu’il faut compter 500 pesos de plus pour les draps et les linges alors que le prix est de 1’500 pesos ! On se débrouillera avec nos sacs de couchage. L’appartement est très grand et on a de la place pour y garer nos vélos et Touftouf en sécurité. On décide de manger dans l’appartement non sans sortir boire l’apéro au préalable. En rentrant, on s’arrête acheter des empanadas cuites au feu de bois, délicieuses ! Pendant ce temps-là, en Suisse c’est un peu le bordel avec le coronavirus. On se tient régulièrement informés de ce qui s’y passe. En Argentine c’est pas le chaos mais on sent qu’ils se préparent à affronter le virus et prennent le devant. C’est assez rassurant pour nous mais on ne va quand même pas traîner …
Lundi 16 au mercredi 18 mars : Miramar – Mar del Plata (52 km)
Ce matin on est un peu tendus, on aimerait vite rejoindre la ville de Mar del Plata pour prendre le train et remonter vers la capitale. Le trajet est très vallonné avec un vent de face. C’est assez long et pénible, l’arrivée dans la ville est aussi difficile. Elle est très étendues et on la traverse sur 12 km avant de rejoindre la gare. Heureusement le trafic n’est pas du tout pénible. Avant de rejoindre l’hôtel qu’on a réservé, on va chercher des billets de train. Le hall de la gare est gigantesque, à tel point qu’on peut y rentrer avec les vélos sans déranger personne. Carine fait la queue et après une heure Paride prend le relai ! Il nous aura fallu 2 heures pour atteindre le guichet ! Ouf on a nos billets pour mercredi soir et on voyagera de nuit.
Les billets en poche, on reprend les vélos pour aller à l’hôtel. Ils ont un espace à l’intérieur pour nous garder les vélos ! Après s’être installés dans la chambre, Carine se rend compte qu’ils avaient annulé notre réservation très certainement à cause de nos origines européennes et du Coronavirus ! À la réception, ils nous avaient demandé depuis quand on était sur le territoire et ça a dû les rassurer. La chambre est assez correcte et spacieuse. Il est déjà tard et on fait l’impasse sur la douche pour sortir manger. Ce repas a un goût de fin de voyage. Par chance on est tombés sur un chouette restaurant un peu classe. On lâche tout et on se fait plaisir avec une petite bouteille de rouge. Les plats sont très bons et on craque même pour un bon petit dessert. De retour à l’hôtel, on couche Faustine avant de prendre une bonne douche chaude et de se glisser sous les draps.
Mardi, la mission du jour est de trouver des sacs pour transporter nos sacoches dans le train ainsi qu’un flacon de solution hydro alcoolique. Après le petit-déjeuner, on part en ville et commençons par une halte à la place de jeux. La pause terminée, on trouve tout ce qu’on a besoin. On peut rentrer à l’hôtel en s’arrêtant acheter de quoi manger. Faustine part à la sieste et on en profite pour se tenir informés des derniers événements liés au coronavirus aussi bien en Argentine qu’en Europe. On se rend compte qu’il risque d’être compliqué de rentrer en Suisse. Par ailleurs, on se rend aussi compte qu’on a très bien fait de se dépêcher d’aller prendre des billets de train. On arrive jeudi à Buenos Aires et vendredi les trains ne circuleront plus ! Après la sieste, on sort prendre l’air et on se dirige vers une nouvelle place de jeu pour le plus grand bonheur de Faustine. S’ensuit un petit apéro agrémenté d’en-cas avant de rentrer se coucher tôt. On veut bien se reposer avant d’attaquer cette nuit dans le train.
Mercredi, le réveil est difficile malgré la très bonne nuit qu’on a passée ; on se rend compte que Touftouf n’était pas vraiment à l’abri et il est trempé (dedans aussi) ! On sèche un peu tout ça et filons prendre le petit-déjeuner. Il est temps d’aller prendre l’air, direction la place de jeux ! Ensuite on fait une virée shopping et on trouve un cadeau pour la petite Martina. Demain on sera accueillis par Sophie et sa famille (une amie de Carine). Sa belle-fille fête son anniversaire le jour de notre arrivée. Avant de rentrer pour la sieste, on mange sur le pouce et sur une place publique. L’après-midi sera assez calme, on a négocié pour garder notre chambre d’hôtel et on en profite. En début de soirée, on sort pour trouver quelque chose à manger. Le coronavirus s’installe, tous les établissements de restaurations ont supprimé leurs places assises et proposent des plats à l’emporter. On commande deux pizzas et une salade. 22 heures, il est temps de se diriger vers la gare. C’est un peu le bordel, il y a une file de plus de 30 mètres déjà deux heures avant. On se renseigne à propos du chargement des vélos et on les démonte devant tout le monde. Gentiment, un policier nous conseille de rapidement cacher notre drapeau suisse … On embarque Touftouf, Trevor & Simone dans le dernier wagon et on se dirige à la dernière place de la file (200 mètres à vu d’œil). Enfin, on embarque. Il y a un léger parfum de méfiance et on sent quelques regards pesants sur nous. Certainement des personnes qui ont eu le temps de voir le drapeau des pestiférés européens ! 1 heure du matin, Faustine dort enfin et on va essayer de faire de même malgré les nuisances sonores. J’espère quand même que cette gamine arrêtera de jouer sur le portable de sa mère ou que cette dernière ait la décence de lui demander de couper le son … « Bonne » nuit !
Jeudi 19 mars : Buenos Aires – Buenos Aires (16 km)
6h du matin, on arrive en gare de Buenos Aires. On s’est un peu reposés quand même mais c’est pas le meilleur des réveils. On descend du train et on file à l’arrière pour récupérer nos bagages et véhicules. C’est sur le quai qu’ils seront ré-assemblés. Quand finalement on peut partir, il est passé 7h du matin, en gros 1 heure de montage nous a été nécessaire. Tels des zombies, on travers la mégalopole. Par chance (ou presque), le coronavirus a drastiquement réduit le trafic. On arrive enfin chez Sophie. Elles nous accueille les bras ouverts et ça fait du bien. On passera une belle fin d’après-midi à partager avec elle et son papa (qui vit en Suisse). Le soir, son mari rentre du travail mais il a beaucoup de préoccupations à cause de la pandémie. On espère le revoir dans d’autres conditions pour pouvoir discuter un peu plus. Faustine a bien pu se dépenser avec le petit Simon et a apprécié s’occuper de Bruno le bébé. Martina nous a quitté avant le repas du soir mais elle a été contente de son cadeau (un puzzle), pas autant que l’autre cadeau quand même (un iPhone). La grosse nouvelle du jour est tombée à 21h, c’est confinement total pour tout le pays et dès minuit !
Vendredi 20 mars : Buenos Aires – Buenos Aires (6 km)
Tout le monde a très très bien dormi, on se réveille tranquillement les uns après les autres. Après le petit-déjeuner, on ne traine pas. Il faut rapidement rejoindre l’appartement. On part vers 11h pour traverser une ville encore plus fantôme que la veille. C’est très bizarre comme sensation de rouler sur des boulevards de 4 pistes déserts. On entend au loin une femme nous crier de rentrer chez nous. En arrivant devant la porte de l’immeuble, une femme et son chien changent de trottoirs pour fuir les étrangers … C’est bizarre d’être un pestiféré mais on comprend leur méfiance, après tout le coronavirus est arrivé en Argentine depuis l’Europe ! L’appartement est au 3ème étage et il y a un ascenseur. En ouvrant la porte on découvre un 2 pièces très lumineux, spacieux et meublé avec goût. La cuisine est entièrement équipée, il y a une télévision, une connexion internet, un grand lit double, une énorme armoire, un réduit, une salle de bain avec baignoire, de grandes baies vitrées donnant sur des espaces verts, … On arrête là la description pour éviter de vous rendre jaloux ! Une fois installés et douchés, Carine part faire les courses, on passera une très agréable soirée en prenant nos marques dans ce nouvel espace, qui ce coup-ci, devrait être notre chez nous pour un bon bout de temps …
Le plus marquant lors de ces étapes sur la côte Ouest aura clairement été la bienveillance des habitants. Les paysages étaient largement moins intéressants qu’en Patagonie mais on en gardera un excellent souvenir tout de même.